2007-11-20

ÉVEIL À LA VIE, ÉVEIL À LA COMPASSION

A la date de sa naissance, les parents d'Émilie Tavernier cultivaient une terre appelée Providence, prise à bail pour trente ans des Hospitalières de Saint-Joseph, le 7 novembre 1791. La terre s'étendait, suivant le cadastre actuel, de la rue Sherbrooke à la rue Bernard, entre la rue Saint-Urbain et l'avenue du Parc. C'est là que l'Hôtel-Dieu sera plus tard bâti. La maison s'élevait à l'angle des rues Mont-Royal et Jeanne-Mance C'était alors la pleine campagne. La famille vivait dans une atmosphère chrétienne très vivante, qui était celle des anciennes familles de Montréal.La mère d'Émilie initia sa fillette toute jeune à sa compassion pour les pauvres. On a souvent raconté comment celle-ci se désola un jour de ne pouvoir remplir de son panier de fruits et de friandises l'immense besace d'un vieillard mendiant. Elle se souvint alors d'avoir cueilli une boîte de cenelles dans la montagne. Elle y conduisit son protégé et vida la boîte dans le sac. Alors...elle fut pleine de bonheur.

2007-11-18

PRIÈRE À LA BIENHEUREUSE ÉMILIE GAMELIN


Bienheureuse Émilie Gamelin, un temps tu as marché sur les routes de notre pays.
Tu as prié dans le silence de nos églises.
Tu as servi avec compassion et intelligence les vieillards, les orphelins, les pauvres, les sans travail, les prisonniers, les sourds, les isolés, les malades et les mourants.
Tu accueillais chaque personne qui venait à ta recherche.
Tu étais pour tous la Providence du pauvre!



Aujourd’hui, moi aussi, j’ai recours à toi.
Aide-moi à guérir dans mon corps et dans mon esprit.

Accorde à la société de notre temps le bonheur et la paix, et à notre Église, la foi, capable de voir en toute personne le visage de Jésus.

Amen.


J. Ronco, 2007

2007-10-15

EMILIE ET SON ÉGLISE PAROISSIALE NOTRE-DAME

La première église Notre-Dame a été construite en 1672. Elle était située sur l'emplacement actuelle de la rue Notre-Dame, la façade tournée vers l'Ouest. Emilie Tavernier y a été baptisée. M. et Mme Gamelin s'y sont mariés le 4 juin 1823. M. Jean-Baptiste Gamelin et leurs trois enfants y ont eu leurs funérailles.

L'église actuelle, devenue basilique, est l'une des plus belles et des plus grandes en Amérique. C'est dans cette Basilique qu'a eu lieu le 16 mai 2007 l'installation solennelle d'une magnifique statue de grandeur nature, oeuvre de l'artiste Réjean Lord. Affectueusement appelée Mère Gamelin, elle est représentée avec un jeune garçon rappelant Dodais, un enfant déficient intellectuel qu'elle a gardé à sa charge après la mort de son mari et qui symbolise les pauvres et les vulnérables à qui elle a consacré sa vie. L'enfant tient une pomme dans la main pour représenter les vergers que possédait son mari et ainsi symboliser sa vie comme laïque et femme mariée.

Si vous passez dans le Vieux-Montréal, entrez dans cette magnifique Basilique et vous pourrez admirer cette oeuvre d'art placée près de l'autel latéral, à droite de l'autel principal.

2007-08-31

Regarder la vie d’Émilie Gamelin

Paroles de Jean-Paul II
lors de la béatification d'Émilie
le 7 octobre 2001, à Rome


Regarder la vie d’Émilie Gamelin, c’est voir l’amour et la compassion en son cœur, dans le service du prochain.

Toute petite déjà, elle insistait pour obtenir la permission de dresser la table et de servir aux pauvres des repas quotidiens, ce qu’elle appelait la ‘Table du Roi’. Jeune épouse et même après le décès de son mari et de ses enfants, elle continue de pratiquer ce service. Elle visite les malades à domicile, s’occupe des orphelins, adopte un garçon mentalement retardé, accueille chez elle des femmes âgées et handicapées, distribue chaque jour nourriture et vêtements aux gens dans le besoin. Elle visite et réconforte les détenus, aide des jeunes filles à se trouver un emploi. Elle vend sa maison pour en acheter une plus grande afin d’y héberger un nombre croissant de démunis et d’infortunés qui viennent à elle…

Comme la ville de Montréal est en pleine croissance, l’évêque Ignace Bourget, décide de fonder une congrégation religieuse féminine pour s’occuper des pauvres, et de lui donner le nom de Soeurs de la Charité. Il a trouvé en Émilie la fondatrice qu’il fallait…»

2007-08-30

Une main tendue

Posted by Picasa Pendant plusieurs années, des ami(e)s d'Émilie souhaitaient la contempler 'en personne', quelque part dans sa ville, sur les lieux où elle a vécu, marché. Le 25 mai 2000, dans la joie du souhait réalisé, avait lieu le dévoilement d'un monument en l'honneur d'Émilie, à la station du métro Berri, Montréal, et depuis, nombreuses sont les personnes qui passent la saluer et s'arrêtent pour lui parler.
Voici le témoignage de Luc, un membre de la communauté virtuelle «Héritage d'Émilie» :

Un jour, en sortant du métro Berri, j'ai vu la personne devant moi lui tendre la main et la lui caresser brièvement, le temps d'une pensée. J'ai fait de même, non par imitation mais par besoin. C'était il y a un peu plus d'un an. Depuis, lorsque je passe devant elle je répond à sa main tendu en ayant une pensée pour la condition humaine en général et pour les gens que je respecte en particulier.
Depuis, j'ai remarqué combien nous sommes assez nombreux à poser ce geste humble.
J'aimerais mettre en évidence les valeurs chrétiennes de la statue. La mettre un peu plus en valeur.
Je constate, comme beaucoup d'autres, le désarroi des esprits, ici à Montréal, tout comme au Québec et ailleurs dans le monde.
Je crois que la statue d'Émilie Gamelin constitue un vecteur des valeurs chrétiennes. Elle est stratégiquement située à un carrefour achalandé. Elle nous rappelle notre passé pas si lointain. Il me semble que plusieurs de ceux et celles qui répondent à sa main tendue prendraient un certain plaisir à connaitre davantage sa vie, son action et son oeuvre dans le contexte où se trouvait le peuple francophone montréalais de la première moitié du dix-huitième siècle.
À bientôt,

2007-03-22

MAISON DE MADAME GAMELIN

C'est au numéro 3 de la rue Saint-Antoine que Madame Gamelin vécut ses années de vie conjugale, de 1823 à 1827. M. Jean-Baptiste Gamelin y possédait un verger très productif. Il exportait les pommes en Europe. Madame Gamelin recueillit le dernier soupir de son époux et de ses trois enfants dans sa maison de la rue St-Antoine. L'emplacement se situe aujourd'hui, à l'arrière de la Gare Windsor, en direction ouest, sur la même rue St-Antoine. C'est dans cette maison que Madame Gamelin recueillit, selon le désir de son mari, le pauvre idiot Dodais et sa mère, inaugurant pour ainsi dire, l'oeuvre des aliénés. C'est un 1828 qu'elle avait reçu de son directeur spirituel, M. St-Pierre, une image de Marie Mère des Douleurs devant laquelle elle apprit la compassion pour les misères humaines.

La Providence veille...

Extrait de « Vie de Mère Gamelin » (chap. 1V, p.33)

Son
refuge, qui compta bientôt trente internes, constituait déjà, pour ses ressources, une œuvre considérable. Elle (Mme Gamelin) avait à pourvoir à toutes les dépenses du loyer, du chauffage, de la nourriture et du vêtement. Que de fois, ne sachant où aller tendre la main, le cœur gros d’inquiétude, voyant ses pauvres sur le point de manquer de nourriture, elle s’était demandé si elle n’avait pas trop présumé de ses forces et tenté la divine Providence, en s’aventurant dans une œuvre dont le lendemain demeurait incertain. Mais Dieu, qui nourrit les oiseaux du ciel et pare le lys des champs, ne l’avait jamais laissée sans secours.

Un jour d’ hiver, entre autres, où elle venait d’acheter quelques cordons de bois, il ne lui restait pas un sou pour se procurer le dîner de sa maisonnée, qui avait mangé le matin même son dernier morceau de pain. En proie à la plus vive inquiétude, elle entra dans l’église Notre-Dame et, se prosternant au pied du tabernacle, elle versa des larmes abondantes : « Seigneur, disait-elle, ne savez-vous pas que vos pauvres n’ont plus rien à manger? » puis elle se releva pleine de courage, sûre que le Dieu de l’Eucharistie avait entendu sa plainte. Essuyant ses larmes, elle allait se rendre au marché pour y tendre la main, quand un vieillard vénérable s’approcha d’elle et lui dit : « N’êtes-vous pas cette dame Gamelin qui s’occupe des pauvres? Et sur sa réponse affirmative, il lui remit un billet de vingt-cinq louis. Elle n’eut pas le temps de le remercier, il s’était déjà éloigné.

Qui se refuserait à voir dans ce fait une intervention extraordinaire de Dieu?

2007-02-06

17 ANS DÉJÀ…

Bien oui, c’était le 7 octobre 2001 que le Pape Jean-Paul II reconnaissait une guérison extraordinaire, dont le jeune Yannick Fréchette, de la région de Joliette, avait été l’objet, par l’entremise d’Émilie Gamelin.

En 1980, une leucémie avait été déclarée chez le jeune Yannick. A la suite de traitements suivis d’une rémission, d’une transplantation de la moelle osseuse suivie d’une nouvelle rémission, d’un rejet, puis de complications, de problèmes cardiaques, le pronostic des médecins quant aux chances de survie était nettement pessimiste.

Avec une grande ferveur, la grand’mère de Yannick, quelques parents, des amis, des enseignantes, invoquent Émilie Gamelin, confiants en sa grande compassion et en son pouvoir sur le cœur de Dieu Père. Le 21 décembre 1983, les médecins reconnaissent la reconstitution autonome de la moëlle épinière et la guérison complète de Yannick.

De 1983 à 2000 : des années de démarches, d’études de documents, de supplications, d’espoir pour que soit reconnue la puissance d’Émilie sur le cœur de Dieu.

Après cette période de supplication solidaire et soutenue, le 23 mai 2000, les théologiens, les cardinaux et les évêques apportent une réponse affirmative à l’action de Dieu qu’on appelle ‘miracle’ et aux nombreuses prières adressées au Ciel.


Puisse Émilie continuer d’intercéder pour nous et pour tous ceux et celles qui l’implorent aux jours de leur affliction.

(extraits du décret sur le miracle, 18 décembre 2000)

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2007-02-05

SUR LES TRACES D'ÉMILIE

Prière :

Jésus, toi qui as parcouru de longs chemins jusqu’à nous, des chemins sur notre terre, allant de lieu en lieu, de personne à personne, regarde, dans ta bienveillance, cette grande dame Emilie Gamelin qui t’a imité, en allant, parcourant des chemins de porte en porte, recherchant tes privilégiés, les pauvres, pour les honorer et les servir.

Donne-nous la grâce d’avoir une grande dévotion à Emilie et de vouloir comme elle, comme toi, parcourir des chemins, aller de porte en porte, de rue en rue, recherchant avec compassion, tes préférés, tes privilégiés, des pauvres, les aimant et les servant.

Nous te le demandons avec ferveur par les mérites de cette grande itinérante. Amen !

Gérard C., en ce jour anniversaire de la mort d’Emilie.