2013-08-12

Origine du «O douce Providence »


170e anniversaire de la fondation de l'Institut des Sœurs de la Providence - Ô douce Providence

Le 25 mars 2013 marque le 170e anniversaire de la fondation de l'Institut des Sœurs de la Providence à Montréal. Le chant « Ô douce Providence », dont voici les origines, a depuis toujours été chanté par les Sœurs de la Providence.

 Le cantique « Ô douce Providence » (dont l’air primitif était celui de la chanson Partant pour la Syrie) a été publié, avec les sept couplets que nous connaissons,  dans un recueil de cantiques qu’on trouvait à Québec en 1819, sous la signature de l’abbé Jean-Denis Daulé.

 On sait qu’Émilie Tavernier a connu personnellement l’abbé Daulé. Alors qu’elle est en service chez une cousine de Québec (Julie Perrault-Leblond), elle écrit, le 20 mai 1820, à sa cousine Agathe Perrault-Nowlan, à Montréal : « … veuillez dire à Marguerite [Perrault] que M. Daulé a pris le thé avec nous ces jours derniers et s’est informé d’elle… »

 On ne connaît l’auteur ni des paroles, ni de la mélodie, mais ce qui est sûr, c’est qu’au temps de Mère Gamelin on le chantait selon la mélodie actuelle. (voir PDF ici-joint)

 Ce « cantique de Mère Gamelin » est resté comme l’hymne familial de la Congrégation des Sœurs de la Providence, qui veut garder bien vivante, présente et toujours agissante, la foi en la Providence.  En 1853, cet air est déjà utilisé, quand nos Sœurs partent pour le Chili.

 Pour en connaitre davantage sur les origines de l'Institut des Sœurs de la Providence: http://www.providenceintl.org/fr/histoire_historique_1845.php

Cliquer pour le chant:         O douce Providence
 
Sœur Yvette Demers, s.p.

2013-08-03

Quel exemple de compassion...

Déjà en 1843, Émilie (Tavernier Gamelin) a depuis longtemps semé la contagion autour d’elle! Les Dames de la plus haute société la secondent de leur présence et de leurs deniers, quand il s’agit des pauvres. Elles ouvrent leurs garde-robes et affirment : « on ne craint pas de donner à Madame Gamelin, elle sait si bien mettre tout à profit pour ses pauvres. » Elles continueront de l’assister et de l’aider. Et Sœur Gamelin le leur rendra bien. 

 Cette contagion, ses vieilles aussi en sont prises.. A l’intérieur de la maison de la Providence et même à l’extérieur, l’on entonne et l’on chante le cantique qui traduit si bien ce qu’en son âme Émilie vit à plein : sa confiance en la Providence. Chez elle «  la bouche parle vraiment de l’abondance du cœur! » et la confiance la pousse à toutes les audaces... Seule une âme de sa trempe pouvait rester sereine devant tant d’obligations à assumer…

 Émilie a vraiment franchi une autre étape de sa montée spirituelle, et cette générosité l’achemine vers une maternité nouvelle. Toujours animée de cette confiance en la Providence qui la caractérise, l’horizon de son dévouement s’élargit…A preuve ce chant qu'elle aimait tout particulièrement:     Hymne à la Providence

A l’œuvre des personnes âgées, elle ajoute celle des orphelines, des prêtres infirmes, des vieillards, des malades mentaux, des cholériques, des malades du typhus, des orphelins et des veuves après les épidémies. Elle continue sa visite aux prisonniers; elle assure aux écoles des institutrices; aux sourdes-muettes, des bienfaitrices; elle visite les malades à domicile, et pourvoit à la subsistance des pauvres, et à leur réconfort. L’œuvre des missions lointaines même attire son attention et sa sympathie : elle veut que sa Communauté seconde par sa prière et son travail, les évêques et les communautés qui œuvrent dans les contrées éloignées.
 
Elle est littéralement mangée par sa charité; sa force de résistance ne peut plus lutter contre l’épidémie qui sévit encore, et elle voit venir la mort comme elle l’a vue si souvent faucher ses protégés et ses pauvres autour d’elle. Entre les mains de son Évêque, entourée de ses sœurs, elle s’en remet au bon vouloir du Seigneur en laissant à ses filles du moment
et à celles de l'avenir, le sublime message : « humilité, simplicité, charité ».
 

À ce moment même éclatent les sanglots des pauvres qui perdent une vraie Mère; mais éclatent aussi les éloges de l’héroïne de la charité : Six articles publiés dans les journaux du temps sont intitulés : « La charité de la Mère Gamelin ». et l’on fait le récit de ses œuvres pour terminer avec cette une exclamation qui en dit long : « Louanges soient éternellement rendues à Dieu, l’auteur de tout don parfait, qui a donné une semblable héroïne à notre ville, un tel exemple à notre siècle! »

 Et cette femme que le peuple loue, que le peuple pleure, c’est Émilie Tavernier Gamelin, celle-là même qui veille sur son peuple au métro Berri-Uquam, à Montréal, sur les lieux même de son Asile de la Providence.