2014-03-20

Bienheureuse Émilie Tavernier Gamelin
(1800 -1851)
une femme éprouvée qui se fait compassion et providence


Notice biographique


                   Émilie Tavernier naît le 19 février 1800 à Montréal, la dernière  de quinze enfants. Elle admire sa mère qui, malgré leurs modestes moyens, ne laisse jamais aucun mendiant qui frappe à leur porte repartir les mains vides. À vingt-trois ans, Émilie fait un heureux mariage avec Jean-Baptiste Gamelin, un pomiculteur de vingt- sept ans son aîné.   Les époux partagent un intérêt et un amour communs pour les pauvres. Ce bonheur ne durera que peu de temps. Les deux premiers de leurs trois enfants meurent, trois mois après leur naissance. Après seulement quatre années de mariage, Émilie perd ensuite son mari. Ce décès est suivi quelques mois plus tard, à l'été 1 828, de celui de son troisième enfant, alors âgé de vingt-et-un mois. En moins de cinq ans, Émilie avait tout perdu.

 Elle se sent appelée à manifester sa confiance en la Providence et à incarner la compassion de la Mère des douleurs en allant au-devant des plus nécessiteux. Les œuvres de charité deviennent une consolation à ses souffrances personnelles, qui prennent désormais un tout autre sens. Dès lors, elle consacre sa vie et met tous ses moyens au service des personnes âgées, des malades et des orphelines de l'épidémie de choléra (1832), 
des prisonniers de l'insurrection (1837-1838) et des  «aliénés », comme on appelle alors les personnes atteintes de maladie mentale.

Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, désirait fonder une communauté de sœurs canadiennes dans son diocèse. En 1843, avec l'évêque, Émilie Tavernier-Gamelin fonde la communauté des Sœurs de la Providence, alors désignée sous le nom de Filles de la Charité Servantes des Pauvres. L'année suivante, elle devient la première supérieure de la congrégation, à l'âge de quarante-quatre ans. Elle poursuit sa mission dans la vie religieuse jusqu'à sa mort, qui survient sept ans plus tard, le 23 septembre 1851.

Les derniers mots qu'elle adresse à ses sœurs sont : 
« Humilité, simplicité, chari... » (té). Les pauvres, les vulnérables et les laissés-pour-compte, à qui elle a consacré sa vie, sont le cœur même de la mission apostolique qu'elle a léguée aux Sœurs de la Providence. Elle a été proclamée bienheureuse le 7 octobre 2001 par Jean-Paul II.

Prière

Bienheureuse Émilie, tu avais un époux et des enfants qui faisaient ta joie. Comme Job, tu as tout perdu sans te perdre. Tu as guéri ton cœur blessé en donnant ta vie pour soulager les plus nécessiteux. Remplie de l'amour du Christ, tu es devenue modèle d'humilité, de simplicité et de charité. Maintenant que tu vis auprès du Père, prie pour nous afin qu'il nous soit donné d'ouvrir nos cœurs à la compassion et au dévouement au nom de jésus notre Sauveur.Tiré "Habités par sa Parole (Diocèse Saint-Jean-Longueuil (Novalis)

2014-03-06

Une mère qui "prend soin"


Nous admirons, en Émilie Gamelin, l’attitude compatissante de « prendre soin ». Regardons-là en relation avec les personnes qu’elle rencontre et découvrons dans sa personne une « Mère qui prend soin » constamment des autres. Toujours pleine de sollicitude, d’attention, de prévenance envers les personnes qui sont à sa charge, elle ne cesse de veiller sur elles, de s’occuper de leur bien-être. Les yeux fixés sur le Dieu-Providence, Émilie Gamelin découvre, observe, contemple, expérimente et imite, dans le concret de sa vie, surtout dans les moments les plus difficiles, cet amour qui, tout en libérant son cœur, la tourne résolument vers les autres dans un engagement quotidien de prendre soin.
Conséquemment, Émilie Gamelin, établie solidement dans la confiance en la Providence, recevra par surcroît tout de ce dont elle aura besoin pour elle et pour ses protégés. Elle recommandait à ses adjointes l’amour des pauvres et la confiance en Dieu. « Ne craignez rien, leur répétait-elle souvent, tant que vous serez entourées de pauvres, la Providence sera votre nourrice et votre fidèle économe; rien, croyez-le, ne vous manquera. (Cf, Vie de Mère Gamelin, p. 256)

À l’exemple d’Émilie et du Samaritain de l’Évangile, développons en nous cette attitude compatissante de « prendre soin ». Nous sommes entourés de personnes dans le besoin d’être secourues. Ne laissons pas notre cœur s’endurcir à la vue de la souffrance de notre entourage.

Cliquer sur le lien pour entendre l'Hymne préférée d'Émilie:

Hymne préférée d'Émilie Gamelin

2014-03-01

ÉMILIE GAMELIN, une femme au cœur attentif

ÉMILIE GAMELIN, une femme au cœur attentif !  Mère des pauvres et des orphelins, une femme qui a su répondre aux besoins de son temps, en prenant souci d’abord et avant tout de la misère la plus misérable, en en faisant même une priorité dans son activité charitable; une femme qui a crié au monde que le Seigneur est Providence et qui a incarné cette Providence par toute sa vie, en compatissant vraiment aux misères humaines, compassion qu’elle a puisée au cœur même de la Vierge des Douleurs, de la Mère de la Compassion.

 Nous en avons la preuve dans ces quelques extraits des 226 lettres adressées au Saint-Père en faveur de la béatification de cette fondatrice qui a eu lieu le 7 octobre 2001, bientôt 10 ans :

 « Mère Gamelin est pour  nous un exemple de charité, d’humilité et de confiance en la Providence. Nos concitoyens, surtout les jeunes, ont besoin qu’on mette sous leurs yeux cet exemple et ce signe de l’amour de Dieu pour les pauvres. »


 « La cause de béatification me semble d’une grande actualité en raison de la mission et du charisme bien distinctifs de cette fondatrice et de sa Communauté : une mission qui veut révéler cette Providence de Dieu aux hommes, et un charisme de charité compatissante à l’endroit de toutes les misères humaines, spécialement les plus pauvres et les plus démunis. »

«  La vie de Mère Gamelin est un enseignement dont notre société a grand besoin, où il  y a un grand vide qu’il faut combler, et c’est l’exemple de ces femmes, comme Mère Gamelin, qui nous fait découvrir ce qu’il y a d’irremplaçable : la Providence et la charité. »

 « Mère Gamelin serait un modèle tout indiqué à ceux qui se portent au soulagement de la misère humaine : elle encouragerait au don de soi dans un désintéressement total, elle susciterait sûrement d’autres personnes généreuses à marcher dans les sillons tracés. »

 « Les réalisations de Mère Gamelin attestent une foi débordante et le sens du réel face aux nécessités du quotidien. Ses vertus, que d’aucuns qualifient d’héroïques, lui ont mérité la vénération de ses contemporains et de tous les malades et déshérités qui depuis 150 ans l’ont comme une dispensatrice de secours providentiels. »