2014-09-30

Et la Providence veillait!

Extrait de « Vie de Mère Gamelin » (chap. 1V, p.33)

Son refuge, (Asile de la Providence) où aller tendre la main, le cœur gros d’inquiétude, voyant ses pauvres sur le point de manquer de nourriture, elle s’était demandé si elle n’avait pas trop présumé de ses forces et tenté la divine Providence, en s’aventurant dans une œuvre dont le lendemain demeurait incertain. Mais Dieu, qui nourrit les oiseaux du ciel et pare le lys des champs, ne l’avait jamais laissée sans secours.
qui compta bientôt trente internes, constituait déjà, pour ses ressources, une œuvre considérable. Elle (Mme Gamelin) avait à pourvoir à toutes les dépenses du loyer, du chauffage, de la nourriture et du vêtement. Que de fois, ne sachant

Un jour d’ hiver, entre autres, où elle venait d’acheter quelques cordons de bois, il ne lui restait pas un sou pour se procurer le dîner de sa maisonnée, qui avait mangé le matin même son dernier morceau de pain. En proie à la plus vive inquiétude, elle entra dans l’église Notre-Dame et, se prosternant au pied du tabernacle, elle versa des larmes abondantes : « Seigneur, disait-elle, ne savez-vous pas que vos pauvres n’ont plus rien à manger? » puis elle se releva pleine de courage, sûre que le Dieu de l’Eucharistie avait entendu sa plainte. Essuyant ses larmes, elle allait se rendre au marché pour y tendre la main, quand un vieillard vénérable s’approcha d’elle et lui dit : « N’êtes-vous pas cette dame Gamelin qui s’occupe des pauvres?  Et sur sa réponse affirmative, il lui remit un billet de vingt-cinq louis. Elle n’eut pas le temps de le remercier, il s’était déjà éloigné.

Qui se refuserait à voir dans ce fait une intervention extraordinaire de Dieu

2014-09-21

La Minerve et le décès d'Émilie Gamelin (1851)

Le Journal de ce temps-là, LA MINERVE du 2 octobre 1851 parut tout encadrée de noir pour parler en 2 pages de la mort d'Émilie Gamelin. La Minerve était un journal montréalais fondé par Augustin-Norbert Morin pour promouvoir les buts politiques du Parti canadien  de Louis-Joseph Papineau. Il a été dirigé par Ludger Duvernay .

En voici le texte intégral:


LA MINERVE 2 OCTOBRE 1851    - NOTICE NÉCROLOGIQUE

Une mort soudaine, accompagnée de tous les symptômes du choléra, vient de plonger la communauté des Sœur de Charité de cette ville, connues sous le nom de « Sœurs de la Providence, » dans une affliction bien profonde. Leur supérieure et Fondatrice, la Rév. Mère Gamelin, est décédée mardi, le 23 septembre, après douze heures seulement de maladie. Atteinte à quatre heures du matin des premières douleurs, il a fallu, dès huit heures, se hâter de lui administrer les derniers sacrements de l’Église. A quatre heures du soir, elle expirait, environnée de ses filles éplorées qui ne pouvaient plus l’assister que de leurs ferventes prières.

Cette vénérable défunte n’était âgée que de 51 ans sept mois et deux jours, étant née à Montréal sur le Fief de la Providence, le 20 février 1800. Ses parents étaient plus recommandables par leur probité que par leur fortune. Elle avait reçu au baptême le nom de Marie Émilie. Les premières années de sa jeunesse furent celles d’une enfant intéressante par sa candeur et sa docilité. Élève de l’Institution des Srs de la Congrégation de N.D. de cette ville, elle se forma sous leurs soins à la piété, et mérita toute l’affection de ces excellentes institutrices du jeune âge. Entrée dans le monde, elle s’y fit aimer et respecter universellement. Se croyant appelée à contracter une alliance conjugale, elle fixa son choix sur un vertueux célibataire dont le goût conforme au sien était de secourir les pauvres et d’abriter l’orphelin. Après quelques années d’un heureux ménage, elle vit cet époux chrétien s’éteindre sous le poids de longues et cruelles souffrances. Dieu sait combien les soins assidus et prolongés qu’elle lui donna, combien les pieux encouragements qu’elle lui adressa fréquemment, durent procurer de force et de consolation à cet homme mourant! Cette perte déjà si sensible fut aggravée par une autre non moins douloureuse, celle des deux enfants qu’il lui avait laissés, uniques objets de ses soins maternels. En peu de temps, le même tombeau réunit ces tendres fils à leur père.


2014-09-15

Fête de Notre-Dame des Douleurs

Douleurs dites éprouvées par la Vierge Marie :

La remise d'une image de la Vierge des Douleurs après la mort de son époux et de ses trois enfants, permit à Émilie de redresser la tête et de se vouer à soulager la souffrance autour d'elle avec une grande compassion


Prière:



2014-09-02

Mère Gamelin, tableau donné par la famille Shefteshy


Prière à Sœur Émilie Gamelin


O divine Providence, qui avez mis au cœur de Mère Gamelin une charité compatissante envers toutes les misères, et qui lui a inspiré une vraie communion à la Vierge des Douleurs, daigne écouter nos prières. glorifie au plus tôt ta fidèle servante Mère Gamelin; fais, qu'à votre exemple, nous soyons fidèles à la mission que tu nous confies; sensibilise nos cœurs à la misère humaine; mais en nos âmes le désir de travailler à te faire connaître ici-bas et accorde-nous, si telle est ta volonté, la faveur que nous sollicitons par son intercession. Amen 


Famille Shefteshy